Le souvenir qu'il existait... quelque part au fond de ma mémoire et des souvenirs moscovites. Alors que je me dis qu'un blogue professionnel serait une bonne idée à considérer. Mais qu'est-ce qui se trouve encore sur mhratel.blogspot d'ailleurs? Des heures de souvenirs qui défilent.
L'écriture spontanée m'avait manqué alors que je tentais de l'ignorer prise dans mon chaos académique. Faites que la maîtrise ne détruise pas ma créativité s'il-vous-plaît! Alors voilà que je réécris deux-trois phrases, quelques semaines à la veille de déposer mon essai final. Une autre millième tentative de procrastination parce qu'intellectuellement je me sens bloquée après les coups de 21h sonnés.
Waterloo. Juste écrire le nom me fait décrocher un sourire. Waterloo-lilou, ON pour les intimes. Endroit où je devais passer 52 semaines de ma vie, endroit auquel j'ai rêvé pendant des mois avant d'être officiellement admise à la maîtrise, endroit où finalement, dû aux parfois surprenants cadeaux de la vie, je ne serai restée qu'un maximum de 20 semaines entre une session à Berlin et une offre d'emploi qui s'est présentée sur un plateau d'argent.
Et pourtant... c'est sans aucun doute le morceau de vie le plus exigeant intellectuellement qui y est resté. À partager la vie, l'apprentissage, la "Global Governance" (aussi humble que ce domaine académique peut être!), 16 étudiants inspirants, bourrés de talent et tellement différents les uns des autres s'y sont retrouvés.
En quittant pour une dernière fois cette fin de semaine, en disant ces petits aurevoirs à droite et à gauche alors qu'un autre chapitre se terminait, j'ai eu une boule au coeur. Autant que j'étais prête à tomber sur le marché du travail, autant que j'aurais souhaité voir cette année s'étendre encore un peu. Donc je ne retourne pas à l'uni en septembre? J'ai sûrement ignoré un chapitre de l'histoire, c'est irréaliste tout ça.
Est-ce qu'on conserve cette flamme intérieure une fois enraciné dans une routine? Cette fameuse flamme qui nous fait vivre, qui nous force à repousser nos limites quotidiennement et à se faire confiance les yeux fermés malgré les perpétuelles crises existentielles. Cette flamme qui nous crie que tout est possible, qu'il faut continuer de viser haut parce qu'on a le potentiel de réaliser ces objectifs de carrière ambitieux. Reste avec moi encore un peu.