En quelques mots

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La spontanéité d'une polyglotte hyperactive.

jeudi 27 janvier 2011

Vers un semblant de retour a la vie normale

Alors voila, le voyage tire pas mal a sa fin, nos dernieres heures tous les trois ensemble. Je vais peut-etre meme verser une larme, ok surement pas! Mais quand meme, le retour a Moscou signifie aussi les derniers trois jours tous ensemble avant que nos amies autrichiennes et Philipp retourne etudier dans leur pays respectif. C'est la fin d'une session et le debut d'une autre, avec des nouveaux visages a rencontrer.

Nous quittons Iekaterinburg en fin d'apres-midi pour notre dernier 24h de train. Nous prenons place au sein du prestigieux train numero 1, celui qui effectue le voyage Vladivostok-Moscou tous les 2 jours. En plus pour le meme prix que des billets en troisieme classe, nous nous sommes procures des places en deuxieme classe. Une belle petite cabine a 4 lits.

Depuis mon dernier post il y a eu notre 31h de train pour atteindre Novossibirsk.Un beau voyage que je vous relaterai en details sous peu. Suivi d'une nuit et demie dans une auberge toute neuve, la fete de Philipp, une rencontre spontanee avec deux Russes avec qui nous avons passe tout notre temps la-bas, un karaoke a 3h du mat, un train a prendre a 5h du mat, et puis la statue de Lenine vue au passage mais bon en ce qui concerne l'exploration de la ville je n'ai pas l'impression d'avoir manque grand chose.

On enchaine ensuite avec le train de 26h vers Iekaterinburg, des discussions et des discussions jusqu'a 7h du matin avec une petite puree de pommes de terre desydrathee, du sommeil a recuperer et un peu de biere pour faire passer le temps.

Et puis finalement Iekaterinburg, notre dernier arret, 3 nuits et demi pour se permettre de se poser un peu et profiter des derniers moments. J'ai adore en apprendre davantage sur la famille des Romanov, la derniere dynastie de tsars qui ont tous ete assassines et enterres ici en 1918.

Je vous reviens dans quelques jours avec des photos et des petites anecdotes sympathiques pour finir le tout!

mercredi 19 janvier 2011

En se rapprochant tranquillement de Moscou

Irkutsk est devenu notre domicile temporaire! En effet, pour Eva et moi il s'agit de la troisieme fois que nous y mettons les pieds en 10 jours. Aujourd'hui nous l'avons reellement visitee, en aventuriers courageux que nous sommes, emmitoufles dans nos multiples epaisseurs pour se garder au chaud. Le termometre indiquant -32 ce matin ne nous a jamais arrete. En fait, nous nous sommes habitues a vivre dans des temperatures extremement froides ces derniers jours, et durant les 2 premieres heures je me sentais chez moi, quelque part entre le Quebec et Moscou. Mais bon, apres quelques heures le corps se refroidit naturellement et les regulieres pauses cafe-the-soupe (bref n'importe quelle sorte de boisson chaude!) sont essentielles.

J'ai adore Irkutsk pour le peu que nous avons eu la chance de voir en une journee. Une grande ville oui, mais un million de fois moins essouflante que Moscou! Je me sens plus ou moins chez moi dans cette grande capitale alors que je suis rapidement tombee amoureuse de tous les endroits que j'ai visite jusqu'a present a l'est de Moscou.

Direction Novossibirsk demain, 31h de train nous attend. Apres 2h a debattre sur le prochain endroit ou nous devions s'arreter, apres 3 schemas des jours qui nous restaient, des dizaines de pages internet consultees et les envies de chacun (un vrai debat politique je vous assure!) on a decide d'abandonner l'idee de se rendre a Tomsk, petite ville toute joli avec ses maisons en bois. Bref on a termine ces planifications avec notre shot de vodka quotidien et direction Novossibirsk demain matin, la capitale de la Siberie.

mardi 18 janvier 2011

4 cliches

Je suis amoureuse du lac Baikal, de toute sa beaute hivernale, de cette ile ou on a loge pendant 4 nuits et ou je me suis sentie chez moi plus que jamais depuis septembre, en plein milieu de la nature avec des dizaines de visages sympathiques.

Voila quelques cliches pour tenter de vous partager toute cette magie!










Le coeur fige au fond de l'eau

(Desole encore une fois pour les accents!)

Combattre une phobie est toujours un instant rempli d’adrenaline. J’avais oublie que j’avais toujours été terrorisee a l’idee de me balader sur une surface d’eau glacee. Laissez-moi vous dire que la peur s’est repointee a la vitesse de l’eclair lorsque j’ai été obligee de traverser les 3 km qui me separaient de la terre ferme a pied, sans etre certaine que la glace allait resister a mon poids.


Vendredi matin, nous quittons tous les 3 Irkutsk, ville a l’est du Lac Baikal, pour se rendre sur une ile adorable a 6h en autobus. Le trajet, dans un machroutka typique russe passe assez rapidement, malgre que nous sentons la temperature de nos pieds baisser de plus en plus au fil des heures. Nous roulons sur une route cabosseuse, en plein milieu de la nature russe. L’expression etre au beau milieu de nulle part prend tout son sens, particulierement quand je me figure sur la carte du monde : en pleine Siberie a 13h de decalage horaire de la maison.


Nous nous eloignons de plus en plus e la civilisation, un moment donne la route se fait plus difficile pour le chauffeur, nous subissons les multiples secousses en observant ce paysage de plus en plus… lunaire si je peux dire. De nombreuses collines toutes enneigees, rien d’autre a des kilometres a la ronde, un paysage de carte postale de plus en plus beau.


Eva m’avoue que la femme russe assise devant nous a declare que nous allons devoir traverser les 3 km sur le Lac Baikal a pied, avec tous nos bagages, car la glace ne resistera surement pas au poids de la voiture. Ok, go l’aventure, j’eclate de rire, la peur est encore inexistante a ce moment.


En arrivant au bord de l’eau je sens une montee d’adrenaline. J’ai hate de traverser le lac et je sais qu’il s’agira d’une experience unique. Le chauffeur si sympathique nous laisse la sans dire un mot. Eva un peu inquiete lui demdande si ce n’est pas dangereux, il la regarde alors avec un regard loin d’etre rassurant en declarant : Russian extreme. J’eprouve soudainement un petit doute, si la glace ne resiste pas au poids de la voiture, qu’est-ce qui peut nous garantir que tout ira pour le mieux. D’autant plus que j’imagine bien ces Russes nous lancer dans la gueule du loup avec leur fameuse nonchalance.


Je me sens plus aventureuse que jamais, je mets le pied sur la glace, et… Je perds tous mes moyens. Ma phobie refait surface, mon cœur se met a battre a vive allure, je n’ai plus senti le froid de mes pieds pour toute l’heure qui a suivi. Je vois l’eau sous la glace si pres, la glace semble si mince, et je me fais les pires scenarios. Des histoires de mort et d’hypothermie qui deviennent de plus en plus intenses et realistes a chaque pas !


Eva saisit ma main, elle tremble un peu et je vois immediatement la peur dans son regard. Marie-Helene, tu vas devoir etre forte pour deux que je me dis, et je me suis interdit de lui montrer a quel point j’avais peur car je savais qu’on n’aurait pas été pres de finir cette fameuse traversee! Le seul moyen de traverser ce maudit lac c’est d’avancer, alors let’s go. Je tente de la rassurer en disant n’importe quoi et je la traine le plus vite possible, je veux me retrouver en securite de l’autre cote maintenant !


Puis les bruits ont commence. La premiere fois on s’est dit pour se rassurer qu’il s’agissait seulement de l’autobus qui était encore tout pres, tout en sachant parfaitement que ce n’était pas le cas. Puis ils se sont intensifies tout au long de notre marche. Des bruits inconnus, non pas des bruits de fissures, mais des bruits profonds et surprenants, coupant sechement le silence du lac, nous avions l'impression que des dizaines de bombes eclataient sous nos pieds.


Sur une partie de la glace, de la neige cache cette vue qui nous etourdit. Nous respirons mieux et la peur s’eloigne pour un bref moment. On en profite meme pour prendre quelques cliches a la vitesse de l’eclair. Nous nous trouvons sur le lac Baikal, moment tout a fait irrealiste et la vue est a couper le souffle.


Un craquement pas trop agreable se fait entendre a notre droite, mon cœur cesse de battre et je traine tranquillement Eva avec moi vers la gauche. Nous sommes presque arrivees et un autre petit autobus nous attend de l’autre cote pour nous amener a notre auberge. Vite. Mes scenarios ne cessent de s’intensifier, mon cerveau doit tellement bruler de calories a l’heure qu’il est et je tente de ne pas trop regarder sous mes pieds ce grand vide de centaines de metres qui me donne le vertige!


Nous atteignons finalement le rivage. Pour ma part je suis en total etat de choc apres cette montee si intense d’adrenaline. Je prends place dans le petit autobus sans jamais remarquer que je n’ai pas de dossier pour accoter mon dos. Je suis figee sur place et seulement 30 minutes plus tard j’ai l’impression de reprendre conscience. J’ai froid, j’ai faim et je suis foutument mal assise dans ce bus.


J’ai donc vaincu une de mes phobies, chose a laquelle je ne m’attendais pas ! Et cette traversee qui a du s’ecouler sur un bon 35 minutes demeurera a jamais un de mes moments les plus intenses et terrifiants!


Mais bon ne vous inquietez pas, apres avoir parle avec des locaux le soir meme j’ai compris que nous n’avons couru aucun danger. Absolument aucun. Chose que nous ignorions quelques heures plus tot.

samedi 8 janvier 2011

Avant de partir, les mains moites

Je m’apprête à entamer mon voyage de rêves que je planifiais aveuglément dans ma tête depuis 1 an… soit prendre place au bord du transsibérien pour découvrir la Russie sibérienne et hivernale. Ce projet que je prévoyais réaliser avec mes collègues québécois se concrétise finalement avec Eva l’Autrichienne polyglotte et Philipp notre fameux German national.

Philipp est déjà à Vladivostok depuis le 3 janvier, ville située complètement à l’Ouest de la Russie. Eva et moi le rejoindrons à Ulan-Ude (voisin de la Mongolie!) lundi tôt le matin.

Nous partons donc ce soir toutes les deux, emballées et un peu nerveuses bien sûr. Notre avion décolle à 1h, nous atterrissons à Irkutsk à midi (à noté ici un beau décalage de 5h) et nous prenons le train de nuit pour arriver à Ulan-Ude à 6h lundi matin.

Après et bien c’est l’inconnu, nous avons une idée approximative mais nous allons surtout planifier sur le moment. J’ai appris rapidement qu’il ne faut pas trop se prendre la tête en Russie, rien ne se passe tel que prévu et trop prévoir crée beaucoup de frustration.

Je m'attends à quoi? Et bien toute la beauté de ce qui entoure un voyage. Des rencontres, des anecdotes frustrantes et amusantes, des surprises et des découvertes, des échanges avec des Russes, etc.

Alors voilà. Je quitte Moscou pour découvrir la Russie, la vraie, pendant trois semaines. Je vous reviens dès que possible avec des photos et des anecdotes qui seront bien nombreuses j’ai l’impression!







lundi 3 janvier 2011

Aurevoir et retour sont deux amis qui se détestent

Je survolais la Suisse aujourd'hui alors que le jour se levait silencieusement.

Les premiers rayons du soleil apparaissent vers 7h, en même temps que mon avion qui décolle. Je bâille à m'en décrocher la mâchoire, la tête appuyée contre la fenêtre. Je passe sûrement au dessus de l'Homme qui dort à l'heure qu'il est, parti se recoucher parce qu'un réveil à 4h ça fait mal. Il dort seul et c'est si triste.

Mais le coeur est à moitié triste... car les aurevoirs ont été merveilleux, ils n'ont été qu'un à bientôt. Deux enfants souriants derrière des cafés, un petit pain au chocolat et un croissant aux amandes. Après des vacances trop parfaites on ne peut que remercier la vie.

Ce qui est beau avec les aéroports c'est qu'ils n'arrêtent jamais de courir, ils dorment à peine, et les gens qui s'y trouvent ont tous des histoires passionnantes et différentes à raconter. La notion du temps est inexistante tellement toutes ces horloges internes unies forment un tout et un rien. Des millions de décalage horaire.

Quelque part dans le ciel d'Europe, le jour se lève, et Moscou m'appelle, encore une fois. Une chance qu'il y a cette gigantesque famille d'adoption qui m'y attend parce qu'honnêtement j'aimerais bien me passer de cette froideur russe aujourd'hui. Un tout petit moment encore.