En quelques mots

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La spontanéité d'une polyglotte hyperactive.

mercredi 25 mai 2011

Un peu trop aventureuses

"Ce chemin me décourage VRAIMENT!"
Cette phrase de Maylina est étampée dans ma mémoire à jamais. Je n'ai pas trop compris notre randonnée folle d'hier. Journée de beaucoup trop de kilomètres sans fin. Reste que c'était à notre image : intense, spontané, désorganisé!

Avec miss Calabrino et miss Ratel jamais rien n'est simple. La vie est une question d'intensité. Il était donc tout à fait normal pour nous d'effectuer le chemin du Nord dans notre pellerinage vers St-Jacques de Compostelle plutôt que le chemin le plus populaire (soit le Camino francés).

Bref, resultat apres une journee de marche de 50 km, 11h en montagne, (le double de ce qu'on prevoyait!), des centaines de vaches et des chiens menacants et aucune auberge pour pellerins en vue, nous avons pris le premier bus ce matin pour rejoindre ce fameux Camino francés.

Il y a des limites a etre aventureuses en pleine nature, en pleine montagne, sans aucune carte pour nous guider, et avec pleins de signes qui nous dirigent completement dans la direction opposee. Ca l'aura ete une bonne lecon pour nos deux personnalites spontanees!

Sur ce, nous entamons demain matin ce nouveau chemin. Nous prevoyons en moyenne 20 a 30 km par jour, donc nous devrions rejoindre Santiago de Compostella d'ici environ 11 jours.

J'adore cette ambiance saine, en pleine nature. C'est maintenant le moment de nous ressourcer!

mardi 17 mai 2011

Point final

Je quitte ma chambre, RGGU, Moscou dans une heure. 58 minutes en fait pour être exacte... 57 si je continue à vous parler de minutes... Et ça défile ainsi et me donne le vertige plus que jamais.

J'ai couru toute la journée (un peu pour faire changement!), j'ai couru jusqu'à maintenant et je cours encore, voulant dire aurevoir à tous, acheter les derniers trucs que je me suis toujours dit avoir le temps plus tard en 8 mois, écrire à toutes ces personnes qui ont touché mon coeur plus profondément que tout ce que j'aurais pu imaginé. (Ouf que c'est quétaine tout ça... mais tellement sincère!)

Tout le monde est là ce soir... on a soupé, on boit du vin pas très bon qu'on transforme en sangria pour oublier le goût, on sourit, on rit, tout comme hier et demain... Mais non en fait parce que demain je suis en Espagne. Et ça ça donne le vertige. Je vais être en choc de dépaysement dans quelques heures... de dépaysement de "où est ma chambre? où est ma coloc avec son sourire matinal? où est la cuisine si miniscule et si sale que j'AAAADOORE." 8 mois c'est assez pour se créer une vie et une routine, mais qui malheureusement doit casser d'un coup.

Je ne suis pas triste. Seulement émotive :)

Voilà, je voulais vous écrire une dernière fois de Moscou, sur le vif. Merci pour votre fidélité au cours de ces 8 mois d'intensité!

Cet environnement russophone va me manquer plus que tout ce que je peux imaginer.

Et maintenant, direction l'Espagne pour un mois!

À bientôt!

lundi 2 mai 2011

Voyager c'est aussi accepter des aurevoirs déchirants

Les amitiés se renforcissent au fil des jours et des semaines. Tant avec les étudiants étrangers, qu’avec des Russes généreux et des Arméniens complètement fous. Il faut croire que lorsqu’on voit la date fatidique arriver à grands pas, une adrénaline est alors suscitée et elle favorise des moments toujours plus intenses avec ces gens qui ont changé notre vie à leur façon.

C’est ma petite famille aux résidences et ces rencontres exceptionnelles qui vont faire que mon cœur sera en mille morceaux un certain 18 mai qui arrive trop vite à mon goût.

Un mélange d’émotions fortes se bousculent sans cesse en moi depuis quelques jours. Malgré une certaine tristesse, un vide qui se creuse, ce sont des émotions positives car elles représentent toute l’intensité de l’expérience que j’ai vécue ici depuis septembre.

Une vie en 9 mois. Une vie en soi.

Moscou, elle, restera là. Cette bulle d’amour inconditionnelle va exploser avec les départs de tous et chacun.

Je me bats contre le temps qui me file entre les mains.