En quelques mots

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La spontanéité d'une polyglotte hyperactive.

mardi 30 novembre 2010

Chronique météo

Dans toute sa froideur, cet hiver russe qui vient de bien s’installer me réjouit. Pour la première fois de ma vie j’aime le froid et tout ce qu’il englobe. Avec cette neige sous nos pieds, les manteaux de fourrures et chapeaux assortis, les jeunes femmes toujours en talons hauts et petits collants minces qu’un thermomètre indiquant -30 degrés Celsius ne décourage pas.

Et tranquillement je me prépare psychologiquement à mes péripéties transsibériennes qui se dérouleront pendant 2 semaines dans des écarts intenses de température. En effet, les trains sont généralement chauffés à 35 degrés, épouvantables pour des trajets de 3 jours, et à l’extérieur le mercure joue aux environs de -30, -40 à ce qu’on m’a dit… Tout reste à prouver.

Bref chaque personne qui apprend que je m’apprête à faire une partie de ce trajet qui traverse 7 fuseaux horaires durant le mois le plus froid de l’année m’avoue que je suis folle. Mais en disant Sibérie j’ai automatiquement des paysages hivernaux en tête. Je veux le faire en janvier, pour tout ce que cela englobe de culturel et aussi parce que c’est le seul moment de l’année où j’ai le temps! Disons que notre -30 d’aujourd’hui à Moscou avec son facteur vent nous y prépare tranquillement.

jeudi 18 novembre 2010

Moscovite d'adoption malgé elle

Ce n'a pas été de tout repos d'apprendre à t'apprivoiser, et surtout d'accepter à t'apprivoiser. Moscou si intimidante derrière tes gratte-ciels à perte de vue, tes avenues interminables et les "perexod" pour nous permettre de les traverser en toute sécurité. Cette froideur, tant humaine que climatique. Cette langue qui chante sur des tons différents dépendant de quelle bouche elle sort, remplie de mystères et d'histoires à raconter.

Mais qui est-ce qui nous la racontera cette histoire? C'est à nous de fouiller dans cette ville couleur rouge sang pour découvrir des brides ici et là d'une culture qui cache des millions de secrets. 20 ans après la chute du communiste, certaines cicatrices sont encore bien présentes.

Moscou, tu m'étourdis. A certains moments je ne me reconnais plus, tentant tant bien que mal de me fondre dans ce rythme moscovite. Visage neutre, fermé aux contacts humains, personne ne peut pénétrer cette bulle et il s'agit en même temps de ma protection devant cette vie extérieure. Chers Moscovites, c'est en vous observant que j'ai tout appris. La barrière de la langue me bloque à tous contacts humains. Complexée par un accent que j'aurai toute ma vie. J'ai trois ans, perdue dans une métropole où l'individualisme est maître.

Aucun coup de foudre, ni pour la ville, ni pour la culture. C'est un intérêt et une passion qui se développent tranquillement. Tel une belle et vraie histoire d'amour tenace. Les jours s'écoulent, mes sens sont toujours en alerte et le seront jusqu'au 18 mai. Je n'ai pas fini d'être surprise.

J'ai beau répété que rien ne me ressemble, j'ai tout faux. Il y a une poésie magnifique et une sensibilité qui se font sentir. Une culture artistique fascinante. Des peintres et des auteurs reconnus, des classiques de théâtre à lire et à relire, des ballets grandioses et populaires aux quatre coins du monde. Sans parler du prix ridicule pour se rendre à ces diverses représentations. Opéras, théâtre, ballets, multiples expositions et un nombre incoyables de musées. Ma création ne cesse d'être nourrie.

Moscou, je t'apprivoise, tout en étant consciente que je demeurerai cette étrangère.

dimanche 14 novembre 2010

Entre 2 constatations

Le prénom personnel "on" exclut-il la personne qui parle?

Le désir de vivre toujours plus intensément ne cessera jamais de brûler. Jusqu’à ce qu’on en crève d’épuisement. Cette curiosité qui demande d’être nourrie au risque de se détruire soi-même parce qu’on ne se retrouve plus dans cette course effrénée.

Alors on s’essouffle parce qu’on a trop couru de ne pas avoir couru. On s’arrête en s’apercevant que les repères sont inexistants. Et on recommence cette course contre la montre qui en bout de ligne devient notre seul repère.

C’est inutile de trouver une signification à chacun des moindres événements de notre vie. Ça rend fou, ça étourdit et ça sème des doutes. Des doutes inutiles puisqu’on se remet une fois de trop en question.

Pourquoi?

Pour vivre encore plus fort, encore plus sincèrement, rapidement et intensément peut être. Toujours plus vite.

JE suis une toupie qui tourne sur elle-même jusqu’à ce qu’elle s’écrase au sol. Je me relève un peu sonnée et épuisée en reprenant aussitôt ce train de vie fou qui ne cessera jamais.

mardi 2 novembre 2010

Ce petit côté quétaine

Alors que la routine est de plus en plus routinière, j’ai la tête dans les nuages. Quelque part perdue dans une petite ville francophone dans un magnifique pays.

M-H : Je pars 10 jours en Suisse, à Lausanne, dans 2 semaines.

Soeur : Trop cool! T'as congé?
M-H : Non
Soeur : Et tes cours?
M-H : Bof
Soeur : Et tes profs?
M-H : Ils le savent pas encore.
Soeur : COOL!

Tout ce que je veux c’est faire pause un bref moment sur ma vie moscovite pour me retrouver aux côtés du plus bel Alsacien de la terre.

Deux semaines. C’est un décompte que j’adore!