Dans toute sa froideur, cet hiver russe qui vient de bien s’installer me réjouit. Pour la première fois de ma vie j’aime le froid et tout ce qu’il englobe. Avec cette neige sous nos pieds, les manteaux de fourrures et chapeaux assortis, les jeunes femmes toujours en talons hauts et petits collants minces qu’un thermomètre indiquant -30 degrés Celsius ne décourage pas.
Et tranquillement je me prépare psychologiquement à mes péripéties transsibériennes qui se dérouleront pendant 2 semaines dans des écarts intenses de température. En effet, les trains sont généralement chauffés à 35 degrés, épouvantables pour des trajets de 3 jours, et à l’extérieur le mercure joue aux environs de -30, -40 à ce qu’on m’a dit… Tout reste à prouver.
Bref chaque personne qui apprend que je m’apprête à faire une partie de ce trajet qui traverse 7 fuseaux horaires durant le mois le plus froid de l’année m’avoue que je suis folle. Mais en disant Sibérie j’ai automatiquement des paysages hivernaux en tête. Je veux le faire en janvier, pour tout ce que cela englobe de culturel et aussi parce que c’est le seul moment de l’année où j’ai le temps! Disons que notre -30 d’aujourd’hui à Moscou avec son facteur vent nous y prépare tranquillement.