On est jeudi. Je ne vous ai pas oubliés pour autant et je tiens ma promesse d’une publication un peu plus littéraire chaque mercredi! Pour ma défense, internet ne fonctionnait pas sur le campus hier et j’ai donc eu plus de temps pour penser à ce que je vous livrais! Alors voilà donc une courte nouvelle sur l’euphorie suivant quelques coupes de vin.
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Avec lui je réinvente la vie. Derrière quelques bouteilles de vin, je refais le monde. Notre souper hebdomadaire est un prétexte pour nous retrouver dans notre bulle d’artiste que nul ne peut atteindre.
Je finis toujours par sentir la cigarette après ces soirées interminables qui se transforment rapidement en nuits blanches. Il aligne ses cigarettes les unes après les autres en un temps record. Après un certain moment, un briquet à la main, je me fais aussi prendre au jeu. Je camoufle le goût de nicotine en me noyant dans le vin qui coule à flot.
De nouvelles bouteilles finissent par se retrouver sur la table, débouchées dans le temps de le dire. En un clin d’œil on en avale les dernières gouttes. Elles tombent sans doute du ciel, et nous permettent de poursuivre nos discussions qui deviennent de plus en plus enflammées et de moins en moins cohérentes au fil des heures.
Puis suivent ces paroles, ces discussions qui nous projettent aux quatre coins du monde. Dans nos deux univers, nous mettons en pratique la théorie d’un certain écrivain, Ken Wilber. Les limites n’existent pas, ce sont les humains qui se les créent. En une nuit elles disparaissent toutes, les unes après les autres. Elles tombent comme des mouches et nous nous évadons vers des univers toujours plus euphoriques.
Alors on dessine la vie dans toute son imperfection avec des mots, des sourires et des silences. Ces silences qui créent les ponts entre nos brides de phrases décousues qui s’envolent en un clin d’œil, qui se perdent quelque part où personne ne peut les entendre à nouveau. Tant qu’il y a du vin sur la table, on ne peut pas tomber.
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