En quelques mots

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La spontanéité d'une polyglotte hyperactive.

samedi 2 octobre 2010

«Ты будешь come?»

Je suis une perfectionniste impatiente. Dès mon premier cours de russe j’aurais souhaité parler parfaitement. Je suis donc constamment confrontée à ce côté de ma personnalité alors que je n’arrive pas à m’exprimer comme je le souhaiterais.

Maman : "Ne te décourage pas, une fois que tu vas réussir à maîtriser cette langue, il n'y aura plus rien à ton épreuve!"

Je peux bien le croire. J'ai eu si mal à la tête cette semaine. L'immersion n'est pas facile. Certains jours sont plus difficiles que d’autres et j’ai l’impression que plus rien ne peut entrer dans mon cerveau. Patience, patience, patience, c’est la clé du succès et j’accepte de lâcher prise pour ainsi mieux apprendre. J’ai parfois tendance à être trop dure envers moi-même.

J’ai le sentiment que la migraine par excellence aura lieu tous les mercredis cette session. En effet, il s’agit de la journée où j’ai mon cours d’allemand. À ce moment mes 4 langues se mêlent dans ma tête, je ne sais plus dans quelle langue penser. En sortant du cours j’ai croisé un ami Québécois et je n’arrivais même pas à m’exprimer convenablement en français!

Je m’aperçois à quel point les langues sont une des mes plus grandes passions. Je passe la journée à m’exprimer en anglais, je progresse du mieux que je peux en russe, j’essaie de ne pas trop perdre mon allemand et je donne des cours de français. Eva l'Autrichienne m'inspire tellement, elle parle couramment anglais, français et russe et sa langue maternelle est l'allemand.

Le russe va débloquer tant bien que mal, j’en suis confiante. Autour de deux trois bières j’arrive même à avoir des petites discussions. Simples et un peu bilingues, mais tout de même. Il y a un soir cette semaine où j’ai parlé pendant plusieurs heures uniquement en russe avec des Allemandes, des Italiennes et des Russes. J’ai été de l’avant, sans aucune gêne, me présenter en russe. Aussitôt que des phrases se formulaient dans ma tête je les disais et je me forçais à nourrir une discussion plus ou moins intelligente. Je me faisais comprendre et c’était l’essentiel.

Les étudiants étrangers sont une mine d’or. Eux aussi ont déjà eu le même niveau que moi. Ils sont très patients quand je mets 3 minutes à formuler une phrase et ne se mettent pas à me parler en anglais même si c'est plus simple ainsi.

On m’a dit qu’après 3 mois ça va débloquer naturellement du jour au lendemain. Pour l’instant je ne peux que patienter doucement en continuant de donner des efforts quotidiens.

1 commentaire:

Nina :) a dit…

Tout vient à point à qui sait attendre ;) ;)xxx